Dégradation de l’accessibilité aux médecins généralistes et aux infirmières, amélioration de l’accessibilité aux kinésithérapeutes, aux sages-femmes et aux chirurgiens-dentistes.
Des inégalités croissantes d’accessibilité aux médecins généralistes :
Les 10 % de la population les mieux dotés en médecins généralistes ont accès en moyenne à 5,6 consultations par an tandis que les 10 % de la population les moins bien dotés ont accès en moyenne à 1,4 consultation par an : l’accessibilité des premiers est ainsi 4,1 fois supérieure à celle des seconds. Ce rapport augmente de 5 % entre 2022 et 2023, ce qui témoigne de la croissance des inégalités territoriales d’accessibilité aux médecins généralistes.
Les inégalités d’accessibilité aux médecins généralistes restent inférieures à celles observées pour les autres professions de santé. En effet, le rapport entre l’accessibilité moyenne des 10 % de la population les mieux dotés et celle des 10 % les moins dotés est de 7,8 pour les chirurgiens-dentistes, 6,7 pour les kinésithérapeutes, 6,1 pour les infirmières, et 5,1 pour les sages-femmes. Ces inégalités diminuent légèrement pour les sages-femmes (- 1 %) et sont quasiment stables pour les infirmières, les chirurgiens-dentistes et les kinésithérapeutes.
Un indicateur synthétique d’accès aux soins disponible pour chaque commune que la DREES met à disposition pour 2022 et 2023 dans une méthodologie révisée
Plusieurs évolutions méthodologiques ont été mises en œuvre depuis la diffusion du jeu de données précédent. Ces évolutions concernent (i) la prise en compte de l’activité en centre de santé des sages-femmes et des kinésithérapeutes, (ii) l’harmonisation du champ des professionnels de santé libéraux pris en compte dans le calcul des bornes d’activité libérale, (iii) le relèvement de l’activité de tous les professionnels libéraux n’ayant pas d’activité libérale l’année précédente, (iv) la mise à jour des poids servant à standardiser la population pour tenir compte de besoins en soins différenciés selon l’âge.